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Remote Work : là, on y est. Et pour de bon !

Written by Alain de Fooz

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Crise sanitaire oblige, le remote work va s’imposer. Et ce sont les freelances qui se retrouveront sur le devant de la scène. Une vraie mutation.

La façon de travailler est en train de changer. Du fait de la propagation du COVID-19, le remote work, qui pouvait être un choix pour certains employés, tend à devenir une obligation du jour au lendemain pour d’autres. La situation est inédite. En effet, peu d’organisations encore s’estiment préparées pour le travail à distance à grande échelle. Peu, aussi, songent à faire davantage appel aux freelances pour poursuivre leurs projets. Mais auront-elles encore le choix ?

«Qu’on le veuille ou non, nous sommes contraints de participer à la plus grande expérience de travail à distance au monde, constate Laurent-Philippe Ham, CEO, Beelance. A la différence du télétravail, qui permet aux salariés de travailler ponctuellement d’un endroit précis (généralement le lieu de résidence), le remote work permet à chacun de travailler en mode nomade tous les jours et de n’importe quel endroit. Et dans le contexte de crise actuel, cette capacité fera la différence.

 

Avec la pandémie, la vision du remote work change

«Le principe du remote work ne s’est pas encore vraiment imposé. Dans l’imaginaire collectif, cette organisation du travail ne va pas de soi. Pour certains managers, c’est même une hérésie : comment, en effet, contrôler les équipes dans ce contexte ?» La question peut faire sens. Ou, plutôt, elle pouvait faire sens. Le COVID-19 va changer les règles.

«Au travers de notre connaissance du marché, basée sur la plateforme Beelance, 11 % seulement des entreprises y étaient favorables voici peu. Aujourd’hui, 23 % le sont. Avec cette pandémie, je m’attends à un changement radical de perspective…»

Un sondage express de Gartner réalisé début mars confirme la tendance : 91 % des responsables HR interrogés indiquent avoir mis en place des dispositifs de remote work depuis le début de l’épidémie. Ce qui s’est vérifié principalement en Asie et dans la zone Pacifique touchera de la même façon l’Europe, aujourd’hui deuxième foyer du COVID-19.

Pour Laurent-Philippe Ham, nous vivons une situation inédite. «Il ne s’agit plus seulement de penser en termes de continuité des affaires, mais de continuité pour la communauté. Et donc de tenter de répondre à une question plus fondamentale : qu’est-ce qui est nécessaire à la communauté ?»

 

La crise actuelle fera bouger le curseur

Que les initiatives de remote work soient routinières ou urgentes, la confiance est le fondement de leur succès, insistait Gartner dans un récent article sur son blog. «Le succès du travail à distance dépend fortement de la confiance que vous accordez», assure Aaron McEwan, Vice-President, Gartner.

Aujourd’hui, 76 % des gestionnaires HR s’inquiètent encore du manque de visibilité sur les flux de travail et les routines de leurs subordonnés directs lorsqu’ils travaillent à distance, a chiffré Gartner à travers son  sondage express.

«La crise actuelle fera bouger le curseur. Nous sommes en train de vivre une crise sanitaire sans précédent, et donc une crise de confiance inédite. Si l’on veut avancer, le temps est venu de se faire confiance», estime Laurent-Philippe Ham. Et c’est là que les freelances ont un rôle à jouer. En ce sens, le COVID-19 agira comme un catalyseur, pronostique-t-il.

 

La valeur n’est plus l’économie, mais le partage des compétences

Certes, toutes les tâches ne peuvent être effectuées en remote work. Mais beaucoup. Il est sûr, aussi, que les organisations n’ont plus le choix. Déjà, avant que cette crise sanitaire ne bouscule nos modes de fonctionnement, il était devenu très difficile aux organisations d’attirer les talents. De fait, ce ne sont plus les entreprises qui attirent les talents, mais les talents qui les choisissent… après avoir décidé de leur statut. Et beaucoup, aujourd’hui, préfèrent devenir freelances.

«La valeur n’est plus l’économie, mais le partage des compétences. Les entreprises qui le comprendront réussiront, assure Laurent-Philippe Ham. La crise que nous traversons ne fera qu’accélérer le phénomène.»

 

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