Pour apprendre et comprendre comment vivent les Digital nomades, nous avons demandé à Andy Stofferis, consultant en marketing digital, de répondre à nos questions.
Pourquoi avez-vous décidé de devenir un « Digital nomade » ?
J’ai co-fondé Sendabee, une agence de marketing digital entièrement gérée à distance. Au cours des six dernières années, j’ai travaillé depuis différents endroits dans le monde. Tous les membres de l’équipe de Sendabee sont des travailleurs à distance/digital nomades. C’est un véritable défi, mais c’est aussi très enrichissant.
De nombreuses raisons m’ont poussé à devenir digital nomade. La principale est d’élargir mes horizons et de rencontrer de nouvelles personnes. Les voyages ont beaucoup de points communs avec l’entrepreneuriat et vous aident à être à l’aise dans l’inconnu. C’est exactement pour cela que je trouve ce mode de vie passionnant.
Comment faites-vous pour trouver de nouveaux clients à distance ?
Les mentalités changent. Lorsque j’ai commencé mon parcours en tant que consultant en marketing digital (en 2013), il était impossible de conclure une affaire à distance – surtout en tant que débutant. Beaucoup d’entreprises sont désormais prêtes à entamer une nouvelle collaboration sans se rencontrer en personne. La vidéoconférence est un outil puissant qui permet à chacun de gagner du temps et de l’argent. C’est clairement une nouvelle ère qui ouvre de nouvelles perspectives à tous les digital nomades/freelances (en herbe).
Quels outils utilisez-vous pour communiquer avec vos clients, vous organiser ou faire vos suivis ?
Nous avons généralement une réunion hebdomadaire (par vidéoconférence) avec le client. Ces réunions de suivi hebdomadaires sont vraiment courtes (20 min) – mais intenses et vont droit au but. Nous discutons des tâches opérationnelles en cours et à venir. Nous préparons également un rapport mensuel pour chaque client et le commentons par vidéoconférence. Les Milestones, les statistiques et les tâches sont toujours passés en revue lors de ces réunions afin d’améliorer la collaboration.
Les outils quotidiens peuvent varier en fonction des besoins de chaque client. En général, j’utilise : Slack, WhatsApp, Monday.com, Trello, Google Drive, etc.
Comment développez-vous votre réseau ? Trouvez-vous des projets en fonction des différents fuseaux horaires ?
Nous rencontrons généralement nos nouveaux clients via notre réseau (clients ou partenaires business). Avoir une forte présence sur LinkedIn et un bon personal branding permet également d’obtenir de nouvelles opportunités au-delà de notre premier réseau. Des plateformes comme Beelance sont également très utiles pour entrer en contact avec des clients potentiels.
Comment restez-vous connecté en tant que digital nomade lorsque vous êtes physiquement si loin ?
Les co-workings et les colocations sont les clés pour être entouré de personnes partageant les mêmes idées et éviter la solitude en tant que digital nomade. Faire partie d’une communauté locale dans l’endroit où vous vivez est une excellente idée (par exemple, « des événements locaux où vous pouvez rencontrer des personnes partageant les mêmes valeurs que vous »). Être actif sur certaines plateformes comme Internations.org, nomadlist.com est aussi un excellent moyen d’être en contact avec d’autres freelances.
Quel est le meilleur moment pour se lancer ?
Je pense qu’il faut avoir un filet de sécurité et conclure ses premiers contrats avant de commencer son expérience en tant que digital nomade. Afin d’être productif : il est également très important de travailler au sein de co-workings – quelle que soit la destination – et d’éviter autant que possible de travailler à domicile. L’une des clés du succès est de mettre en place une routine qui peut s’appliquer quel que soit le lieu où vous voyagez (par exemple, tous les jours : course matinale, méditation, fitness, exercices cérébraux, etc.). Cela demande beaucoup d’autodiscipline et de temps.
Le travail à distance va rester pour de bon. De plus en plus de pays introduisent des visas « digital nomades » pour attirer de nouveaux travailleurs (Croatie, Géorgie, Barbade, etc.). Il y a de plus en plus d’initiatives destinées aux digital nomades – Récemment un village spécialement dédié aux nomades numériques à ouvert à Madère. Les estimations les plus optimistes prévoient 1 milliard de digital nomades d’ici 2035. Il est certain qu’ils représentent l’avenir du « work and travel ».
Devenir un digital nomade à succès est plutôt cool mais pas facile. Mais si vous voulez plus d’informations, Andy partage avec vous toutes ses astuces et techniques pour y arriver sur son blog!